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Les différentes techniques de pêche


Les techniques et engins utilisés par les marins pêcheurs dépendent principalement des zones de pêches et des espèces ciblées.
En Corse, les principales techniques utilisées par les professionnels sont la pêche à la palangre, au filet, aux casiers (ou à la nasse) , à la senne ou au chalut.
On classe les engins de pêche en deux grandes familles : les engins passifs et les engins actifs. Les engins actifs sont déplacés sur le fond ou en pleine eau pour capturer les poissons ciblés . Les engins passifs ne bougent pas, d’où leur nom d’engin « dormant ». C’est le mouvement des poissons qui les conduit à se faire prendre à la manière d’un piège.




LA PÊCHE A LA PALANGRE

Les différentes techniques de pêche
La pêche à la palangre est une technique passif, traditionnelle et largement pratiquée en Corse, adaptée aux spécificités géographiques et écologiques de l'île. Cette méthode de pêche est appréciée pour son efficacité et son impact relativement faible sur les écosystèmes marins. Voici un aperçu de cette pratique en Corse :

La palangre est un engin de pêche constitué d'une longue ligne principale, appelée "ligne-mère", sur laquelle sont fixés des hameçons à intervalles réguliers, souvent munis d'appâts naturels. Cette ligne est posée sur le fond marin ou dans la colonne d'eau pour capturer différentes espèces de poissons.
Il existe plusieurs types de palangres, selon les espèces ciblées et les profondeurs de pêche.
Les palangres de fond sont utilisées pour pêcher des espèces comme la rascasse, le mérou, et la dorade, tandis que les palangres de surface ciblent des espèces pélagiques comme le thon ou l'espadon.
Cette une pêche considérée comme méthode sélective, car elle permet de cibler des espèces spécifiques en fonction de la taille des hameçons et des appâts utilisés. Cela réduit les prises accessoires de jeunes poissons et d'espèces non désirées.

La palangre est maintenue soit sur le fond à l’aide d’ancrages, soit à la surface par des flotteurs. Elle est alors appelée palangre flottante ou dérivante. La technique le plus utilisée en Europe est la palangre de fond. Plusieurs milliers d’hameçons peuvent être mis à l’eau à chaque opération de pêche.

 

La palangre est stockée sur une bassine d'une contenance de 50 à 100 litres. Des appâts ( poulpes, calamars...) sont attachés aux hameçons et permettent de capturer les poissons. En fonction des espèces ciblées, les appâts seront différents. Les hameçons sont mis a l’eau rattaché entre eux par la ligne mère .
Le filage se fait dans le sens du courant, en respectant un angle constant entre le courant et le cap pour ne pas mêler la ligne mère et les hameçons. La palangre est signalée en surface par des bouées repérées par l'immatriculation du bateau.
 

LA PÊCHE AU FILET

Les différentes techniques de pêche
La pêche au filet (engin passif) est une technique très ancienne utilisé dans le monde entier. Le filet est posé (filés) puis laissé quelques heures avant d’être remonté (virés) .Il est tendu verticalement dans l'eau à l’aide de flotteurs et de lest. C’est un outil passif permettant de capturer des poissons, ou certains crustacés (langoustines).
Les filets sont des engins de pêche sélectifs  Ce sont les espèces ciblées qui déterminent le maillage utilisé, droit ou emmêlant, (selon leurs tailles) ainsi que la technique de pose employé, filet calé ou dérivant (en fonction de leurs habitats).
Un filet est constitué de nappes rectangulaires maintenues verticalement dans l’eau à l’aide de flotteurs et de lests (poids dont on charge un navire pour assurer sa stabilité).

Le maillage de la nappe est adapté à l’espèce recherchée. En effet, le filet maillant piège le poisson en le retenant dans la maille au niveau des ouies. Il sélectionne donc une gamme de tailles poisson, laissant les trop petits s’échapper et repoussant les trop gros.


 

Filet calé et filet dérivant


Les filets sont positionnés plus ou moins en profondeur sur le parcours des bancs de poissons ou de crustacés, afin de s'adapter à l'habitat des espèces ciblées.

  •  Le filet maillant calé : le filet est lesté par un poids, qui permet de le maintenir calé et posé sur le fond marin. Lorsque le lestage est supérieur à la flottabilité, le filet maillant reste sur le fond. Celui-ci est mis à l’eau depuis le navire en plusieurs sections de quelques kilomètres. La longueur totale peut atteindre cinquante kilomètres.
  • Le filet maillant dérivant : le filet est peu ou pas lesté, et est maintenu en surface par l’action de bouées flottantes. Sa flottabilité est supérieure au lestage. Mis bout à bout, les filets peuvent atteindre plusieurs dizaines de kilomètres.




Filet droit et filet emmêlant:

Il existe différentes compositions de filets selon l’espèce ciblée Formé d’une seule nappe on l’appelle filet droit.
Constitué de plusieurs nappes, il prend le nom de filet emmêlant. En effet ce type de filet capture les poissons par emmêlement, à la différence du filet maillant droit qui les retient par différents appendices. Le filet emmêlant le plus utilisé est le trémail.
Le trémail est formé de trois nappes adjacentes. Les deux nappes extérieures (les aumées) sont à larges mailles. La nappe intérieure (la flue) est plus grande pour donner du flou et à mailles plus petites pour retenir aussi bien les gros que les petits poissons.
C’est la pêche par emmêlement.










LA SENNE COULISSANTE

La pêche à la senne (ou seine) est une technique active de pêche très ancienne qui consiste à capturer les poissons à la surface en pleine eau en les encerclant à l'aide d'un filet de pêche appelé senne (ou seine).

 

Les sennes sont des filets rectangulaires utilisés en surface pour encercler des bancs de poissons. Les sennes tournantes peuvent dépasser une longueur d’un kilomètre pour une hauteur de 100 à 200 mètres. Des flotteurs sont fixés sur la partie supérieure tandis que la partie inférieure est lestée. Une coulisse permet le boursage de la partie inférieure du filet.

Le principe de la senne est d’encercler le banc de poissons préalablement détecté au sonar.

La mise à l’eau de l’engin est appelée filage. A la fin de l’encerclement et pour éviter la fuite des poissons par le fond, le filet est fermé par le bas au moyen d’un câble spécial appelé coulisse (opération de boursage). La poche fermée ainsi constituée est ensuite réduite progressivement pour pouvoir prélever la capture à l’aide d’une épuisette spéciale appelée salabarde.
On distingue la senne tournante coulissante et la senne tournante non coulissante

 





LA PÊCHE AU CASIER OU A LA NASSE

Les différentes techniques de pêche

 
C’est une méthode passive de pêche utilisée depuis la préhistoire. Les casiers ou nasses sont des engins de pêche spécifiques à la pêche de crustacés et de mollusques comme le homard, le tourteau, l’araignée de mer, le bulot et certains céphalopodes comme la seiche.
En Corse, l’usage de nasses est une tradition ancienne, cette technique était autrefois principalement utilisée pour la capture de crustacés profonds, notamment de langoustes.


Les casiers ou les nasses sont des pièges. Ils sont constitués d’une structure rigide recouverte de filet, et d’une ouverture, la goulotte. La goulotte (il peut y en avoir plusieurs) est disposée de telle manière que l’animal puisse entrer dans le casier mais très difficilement en ressortir.

Le principe de la pêche est d’attirer les animaux ciblés en plaçant un appât à l’intérieur afin qu’il s’y trouve piégé.

La plupart du temps on utilise des casiers pour pêcher des crustacés, mollusques gastéropodes (buccins) et céphalopodes (poulpes). Mais il existe aussi des nasses à poissons, généralement de plus grande taille.
Les casiers ou les nasses sont posés sur le fond marin pendant plusieurs heures avant d’être virés (remontés) pour débarquer les proies vivantes.

 

 
 
 

La fabrication artisanale et ancestrale par des pêcheurs 
 
  La nasse est un engin de pêche, tressée en fibres végétales. Elle peut être fabriquée à base de boutures d’olivier, de myrte ainsi que de jonc séché. On trouve le jonc dans les étangs. La récolte se fait par arrache, au début de l’été. Le myrte, quant à elle, se cueille en novembre, dans le maquis. En fonction du type d’espèce recherchée, on utilise des nasses de formes et de tailles différentes avec des appâts adaptés.


 





LA PÊCHE AU CHALUT

Les différentes techniques de pêche
Le chalutier est un bateau de pêche qui remorque le filet appelé « chalut » qui est allongé et conique, c’est-à-dire en forme d’entonnoir. Il peut traîner son chalut entre deux eaux (chalutage pélagique) ou sur le fond (chalutage de fond). Le chalutier est donc un engin de pêche actif 
 
Le chalut pélagique : il permet de pêcher les poissons de pleine eau (espèces pélagiques vivant en bancs concentrés) comme la sardine et les anchois.

• Le chalut de fond : il est tracté par un seul navire et est relié au bateau par des câbles. Des plaques appelées « panneaux divergents » sont placées à l’avant du chalut et permettent de l’ouvrir. Il permet de cibler les espèces dites « benthiques », c’est-à-dire qui occupent les fonds marins comme la sole, la langoustine ou la baudroie.


 



 

LE VERVEUX

Le verveux est utilisé depuis la fin des années 60 pour la pêche à l’anguille.
Cette engin passif, est un filet pliant qui a la forme d’une longue nasse, cylindrique ou conique, monté sur une structure rigide. Le filet est soutenu en rond, qui diminuant par degrés, donne l’entrée au poisson par l’extrémité, où il est retenu par des pointes qui l’empêchent de ressortir.







La pêche à la traine

La pêche à la traîne est une méthode active et ancestrale pour prospecter de vastes étendues à la recherche de carnassiers actifs (Loup, Liche, Sériole, Barracuda, Bonite...).
Pour pratiquer la pêche à la traîne de nombreux leurres sont utilisables.
Il existe deux façons d'aborder la pêche à la traîne :
  • la pêche à la traîne en directe : sans ligne de traîne ou lest supplémentaire sur la ligne recevant le leurre.
  • la pêche à la traîne à l'aide d'une ligne de traîne ou d'un lest sur la ligne de traîne.